Le président américain Donald Trump a lancé un ultimatum aux fonctionnaires fédéraux souhaitant continuer à travailler à distance. Il menace de les licencier si ils ne retournent pas dans leurs bureaux d'ici le 6 février. Cette décision s'inscrit dans un contexte de tensions entourant le télétravail, avec de nombreux dirigeants d'entreprises américaines opposés à cette pratique.
Donald Trump , mercredi 29 janvier, lors d'une conférence de presse, a lancé un ultimatum aux fonctionnaires fédéraux souhaitant continuer à travailler à distance. Il a promis de les licencier si ceux-ci ne retournaient pas dans leurs bureaux d'ici le 6 février. « S'ils n'acceptent pas, d'ici le 6 février, de reprendre le travail dans leur bureau, ils seront virés et nous réduirons ainsi la taille de notre État » fédéral, a déclaré le président américain, comme le relate BFMTV.
Ce positionnement est en ligne avec un décret signé par le président lors de son investiture le 20 janvier dernier, interdisant le télétravail aux agents fédéraux. Le décret « impose aux fonctionnaires fédéraux de revenir travailler au bureau à plein temps avec effet immédiat », avait précisé un responsable de la Maison Blanche à l'époque.L'administration américaine précise sur son site Internet que « les chefs de tous les départements et agences (...) doivent, dès que possible, prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux dispositions organisant le télétravail et demander aux employés de retourner aux postes qui leur sont assignés à temps plein ». Donald Trump partage ainsi les vues de nombreux dirigeants de grandes entreprises américaines, ouvertement opposés au télétravail, qui s'est démocratisé à travers le monde depuis la pandémie de Covid-19. Elon Musk, patron de Tesla et SpaceX, et allié fidèle du président, a ainsi déclaré en juin 2022 que « le télétravail n'est plus admissible » et a exhorté ses employés à « passer un minimum de 40 heures par semaine au bureau ».En France, la société de jeux vidéo Ubisoft avait suscité l'ire de ses employés en octobre dernier en essayant d'imposer au moins 3 jours de présence au bureau par semaine. Les salariés avaient mené un mouvement de grève de 3 jours pour protester contre cette décision. Selon une étude de la direction du Ministère du Travail, réalisée en novembre 2024, 26% des salariés télétravaillaient en France en 2023.
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