Donald Trump a lancé le retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat dès son premier jour au pouvoir. Ce retrait, qui intervient à un moment crucial pour l'accord, soulève de nombreuses questions sur l'avenir des négociations internationales sur le climat et l'engagement des autres pays à lutter contre le changement climatique.
Donald Trump , son retour à la Maison Blanche ayant été marqué par une action immédiate, a lancé le retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat. Le processus a débuté dès son premier jour au pouvoir, lundi 20 janvier, immédiatement après son investiture.
« Je me retire immédiatement de l'accord de Paris sur le climat, une escroquerie injuste et unilatérale », a déclaré le milliardaire devant des milliers de personnes rassemblées à la Capital One Arena, un stade de Washington, avant de signer les documents devant elles. Ainsi, les États-Unis rejoindront l'Iran, la Libye et le Yémen parmi les rares pays non signataires de ce texte visant à limiter le réchauffement mondial « bien en dessous » de 2 °C, de préférence sous les 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels. Le retrait actuel de Donald Trump présente des similitudes avec son précédent mandat (2017-2021), où il avait déjà mené son pays à sortir de l'accord conclu en 2015 lors de la COP21. Cette décision symbolique avait cependant un impact limité à l'époque. Toutefois, le contexte actuel, tant américain qu'international, a radicalement évolué. La principale différence réside dans la durée du retrait. Lors de son premier mandat, le retrait était limité à une période de trois ans suivant la ratification de l'accord, obligeant Trump à attendre la fin de son mandat pour lancer le processus qui n'a été effectif qu'en 2020. Joe Biden, élu démocrate en novembre 2020, a immédiatement rétabli la participation américaine à l'accord dès son arrivée à la Maison Blanche. Le retrait fut donc très bref, ne dépassant pas trois mois. Cette fois-ci, la procédure devrait être beaucoup plus rapide, avec un retrait prévu d'ici un an. Il pourrait donc avoir un impact plus important tout au long de ce second mandat. Donald Trump a déjà ordonné aux agences fédérales de rejeter les engagements financiers internationaux pris en matière de climat par l'administration précédente. Cela signifie concrètement que les États-Unis mettront fin au soutien promis, dans le cadre des négociations de l'ONU sur le climat, aux pays en développement pour les aider à faire face au changement climatique - des aides déjà insuffisantes au regard de la responsabilité historique des États-Unis dans la hausse des températures.Les conséquences du retrait américain sur les négociations internationales sur le climat restent difficiles à prévoir. « Les États-Unis ne décident pas seuls de ce que fait le reste du monde, rappelle Paul Watkinson, ancien négociateur pour la France lors de la COP21. Oui, c'est la plus grande économie du monde, le deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre et le plus grand émetteur historique. Cependant, les émissions américaines représentent aujourd'hui moins de 14 % des émissions mondiales. La suite ne devrait pas dépendre des États-Unis, mais de ce que les 194 pays décideront de faire.» Ces nations continueront-elles à s'impliquer dans les négociations ou, au contraire, utiliseront-elles l'absence américaine pour refuser de s'engager davantage? Le retrait américain intervient à un moment crucial pour l'accord de Paris, qui célèbre son dixième anniversaire cette année. D'ici la COP30, prévue en novembre à Bélem, au Brésil, les pays signataires sont censés soumettre de nouveaux plans pour le climat (appelés « contributions déterminées au niveau national » dans le jargon onusien), détaillant comment ils comptent renforcer leurs ambitions en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les politiques actuelles sont très éloignées des objectifs nécessaires : elles nous mènent à un réchauffement catastrophique de 3,1 °C à la fin du siècle. Certains pays iront-ils jusqu'à suivre les États-Unis ? C'est une autre grande menace des mois à venir. Si l'impact du premier retrait américain de l'accord de Paris était faible, c'est parce qu'il restait un acte isolé : aucun autre État n'en avait profité pour se désengager. Or, la menace d'un effet domino est aujourd'hui plus forte, la liste des dirigeants en guerre contre les politiques climatiques ne cessant de s'allonger. Que décidera par exemple l'Argentine ? Dirigée par un climatosceptique notoire, Javier Milei, Buenos Aires avait retiré ses négociateurs lors de la COP29 à l'automne 2024. La décision avait été prise par le leader argentin après un échange téléphonique avec un certain… Donald Trump.
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