Novak Djokovic a dominé Tomas Machac en trois sets lors de son entrée en huitièmes de finale de l'Open d'Australie 2024, démontrant une détermination et une intensité impressionnantes. Son attitude, qualifiée d'exigeante et intolérante, rappelle celle de son retour triomphant après sa défaite contre Marco Cecchinato en 2018. Le Serbe semble avoir retrouvé la rage de vaincre et affiche un niveau de jeu proche de son meilleur. Malgré son succès, la route vers un 25e titre du Grand Chelem sera semée d'embûches, avec des adversaires redoutables comme Jannik Sinner, Carlos Alcaraz et Alexander Zverev.
6-1, 6-4, 6-4. Tomas Machac n'a quasiment pas existé. Le Tchèque a déçu, mais c'est aussi parce que, en face, Novak Djokovic l'a étouffé d'un bout à l'autre de la soirée. Quand il affiche ce degré de détermination et d'intensité, le Serbe est proche de son meilleur niveau. Et quand il est comme ça, ils ne sont sans doute que quelques-uns dans le monde à pouvoir le stopper.Un soupçon de doute planait autour de Novak Djokovic . Sa défaite à Brisbane dès les quarts de finale.
Ses deux victoires en perdant à chaque fois un set lors des deux premiers tours à Melbourne, face à deux 'gamins'. Où en était-il vraiment ? Son 6e de finale contre Tomas Machac, vendredi, tombait donc à pic pour en savoir davantage sur la version 2025 du Djoker à Melbourne. On a vu et on sait.Djokovic et le public : 'J'essaie d'être tolérant, mais un moment donné, je dois répondre' Contre celui que l'on présentait à juste titre comme une menace potentielle, le Serbe a montré son visage le plus clinquant. '', a-t-il dit après son succès en trois sets, 6-1, 6-4, 6-4. Vrai. Un peu plus que cela, même. C'était le tout meilleur Djoko. Dans le plan de jeu, l'intensité, la détermination. L'an dernier, jamais on ne l'avait vu aussi tranchant à Melbourne, même s'il avait atteint les demi-finales, où il s'était incliné contre Jannik Sinner. Mais il manquait de vie. De vie et d'envie. Lancé cette année dans une opération reconquête, il affiche un état d'esprit très différent.Une chose ne trompe jamais dans son attitude. Cette façon de râler, de pester contre lui-même, contre son clan, un spectateur ou la terre entière. Même quand tout va bien et qu'il déroule. 'Pour moi, c'est cette attitude hyper exigeante, assez intolérante pendant tout le match. On sait que Novak Djokovic a besoin de ça. Ça peut paraître excessif, ça peut paraître dingue parfois quand on voit le score, mais ça montre aussi son ambition dans cet Open d'Australie. Je trouve que c'est le plus rassurant chez le Serbe aujourd'hui.Touts proportions gardées, cela fait penser au Djokovic furibard après sa défaite contre Marco Cecchinato à Roland-Garros en 2018. Il avait balancé sa conférence de presse, dans la plus petite salle, jamais utilisée à cet effet en quarts de finale, et offert des réponses de deux ou trois mots, pas davantage. Il était en colère. Cela faisait deux ans qu'il n'avait plus gagné de tournoi du Grand Chelem mais jamais, au cours de ces deux années, on l'avait senti aussi énervé. C'était le signe que sa rage de vaincre était de retour. Un mois plus tard, il remportait Wimbledon et amorçait une nouvelle phase triomphante de sa carrière. Lors de l'Open d'Australie 2024, nous n'avons pas le souvenir de l'avoir vu dans l'état qui était le sien vendredi sur la Rod Laver Arena. L'indifférence, même relative, même simplement apparente, sied mal à ses ambitions. Sans présager de ce qu'il adviendra de lui à Melbourne cette année, son envie est à nouveau celle d'un jeune homme. C'était un préalable indispensable.Si Djokovic est resté sensiblement en retrait la saison dernière, il a montré en quelques occasions qu'il était toujours capable d'évoluer au plus haut niveau. Comme lors des Jeux Olympiques de Paris, pour conquérir l'unique titre qui lui manquait encore. Sans doute lui fallait-il encore un déclic pour entrer définitivement dans son tournoi. Le match contre Machac y ressemble grandement.Je savais que ce serait un gros test pour moi, et pour être honnête, je ne m'attendais pas à gagner en trois sets comme ça contre lui, parce qu'il est fort, qu'il était en pleine forme et je m'étais préparé pour ça. J'étais vraiment prêt à jouer mon meilleur tennis et j'ai fait un match sensationnelLa leçon de ce match, c'est que contre l'immense majorité des joueurs du circuit, tout dépend de lui. Ce Djokovic-là, aussi intense dans l'engagement et précis dans ses intentions, ne peut être battu que par une infime poignée de prétendants. Même à 37 ans bien tassés. Surtout ici, à Melbourne. Dans cette liste tenant sur les doigts d'une main, figurent Jannik Sinner, Carlos Alcaraz et peut-être le meilleur Alexander Zverev. Et c'est probablement tout. Ce Djoko-là change la donne. Seul problème pour 'Nole', le tableau pourrait bien lui imposer d'enchaîner ces trois-là (dans le désordre), des quarts à la finale, si la logique est respectée. Le 25e Grand Chelem est donc loin d'être garanti. Mais s'il garde le cap, s'il reste habité jusqu'au bout par cette forme de feu sacré qui le rend presque insupportable tout en le plaçant dans une forme d'état second et si son physique tient la distance, il faudra être fort pour le stopper. Très fort
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