La Première ministre britannique ne se sera jamais remise de la débâcle autour de son ambitieux mini-budget dévoilé le 23 septembre dernier.
44 jours et puis s'en va. Fragilisée depuis plusieurs jours, la Première ministre britannique Liz Truss. Arrivée le 5 septembre au 10 Downing Street, la successeure de Boris Johnson met ainsi un terme au mandat le plus court de l'histoire du Royaume-Uni.
Le problème, c'est que ce cocktail de mesures particulièrement ambitieux n'a pas de financement clair. Estimé entre 100 et 200 milliards de livres, son coût a contraint le service de gestion de la dette du gouvernement a annoncé qu'il augmenterait son plan d'emprunt pour l'exercice financier en cours d'environ 45% pour atteindre 234,1 milliards de livres.
La tempête financière est telle que la Banque d'Angleterre est contrainte d'intervenir, en urgence, en particulier pour sauver des fonds de pension au bord de l'effondrement. Le mercredi 28 septembre, la banque centrale annonce un programme de rachat de bons du Trésor à long terme pouvant aller jusqu'à 65 milliards de livres."Le mouvement du marché est exacerbé depuis hier et affecte particulièrement la dette à long terme.