Depuis le début de la crise en Ukraine, la problématique du nucléaire est un impensé du débat à Bruxelles. C'est pourtant une piste pour l'autonomie énergétique du Vieux Continent.
Plus près de nous, la France et Bercy ont pour le moment démenti l'hypothèse pour le moins baroque d'une prise de participation de Rosatom au capital de Geast, rachetée récemment par EDF et qui produit les fameuses turbines Arabelle à Belfort. Une entreprise dont Rosatom est le plus gros client. La France et son secteur de l'atome sont en effet étroitement liés à Rosatom.
Ce n'est pas encore le cas. Depuis le 24 février, Bruxelles s'en tient à une ligne de conduite simple : ne pas opter pour des mesures de rétorsion qui pénaliseraient davantage le Vieux Continent que la Russie. Reste que s'agissant du nucléaire, son silence est éloquent.
Cette série d'annonces ne préempte pas les défis politiques, financiers, industriels qui se poseront à la réalisation de ces projets. Au niveau diplomatique, l'aversion des Allemands et des Autrichiens sur la question du nucléaire et les menaces - légales et juridiques - adressées à certaines nations, comme l'Allemagne vient de le faire à la Pologne, pourraient ralentir cette relance.