La société francilienne qui développe le premier pacemaker sans sonde autonome, entièrement alimenté par l'énergie cinétique des battements du coeur, annonce ce jeudi avoir finalisé sa première levée de fonds à 17 millions d'euros. Cairdac prévoit de commencer les études cliniques à la mi-2023 en Europe.
L'ALPS est compatible pour la stimulation double-chambre, soit une capsule dans l'oreillette et une autre dans le ventricule. sans sonde, autonome donc sans pile, ne date pas d'hier, la société Cairdac est la première à le concrétiser.
Cet ingénieur en électronique, expert des dispositifs piézoélectriques pour l'imagerie médicale, a fondé l'entreprise en 2016 à Antony , avec le soutien du groupe Doliam, qui a injecté 4 millions d'euros depuis la création.
L'ALPS exploite l'effet gravitationnel exercé par les accélérations des parois cardiaques lors d'un battement. A chaque contraction, le coeur excite le système piézoélectrique à travers sa masse sismique qui répond par une oscillation périodique créant des charges électriques. Autre atout, il est compatible pour la stimulation double-chambre alors que les pacemakers sans sonde actuels sont simple-chambre .
Mieux armée financièrement face à ses concurrents américains, Medtronic et Abbott, Cairdac va lancer la pré-industrialisation de l'ALPS - dont le coût est comparable aux pacemakers à piles, réaliser les essais précliniques puis cliniques prévus à la mi-2023 en Europe sur 20 à 30 patients, en vue d'obtenir le marquage CE à la fin 2026.