Le Conseil municipal de Bayonne a débattu ce 23 janvier du projet de Transition écologique et solidaire (TES) de la ville, qui prévoit la mise en place d'une Zone à faibles émissions (ZFE) dans l'agglomération bayonnaise. Ce projet vise à réduire les émissions de CO2 et à améliorer la qualité de l'air.
Les voitures les plus polluantes ne seront bientôt plus les bienvenues sur la Côte basque et dans le sud des Landes. Le 23 janvier, les chantiers à mener pour plus d’écologie et de solidarité ont ouvert le bal du Conseil municipal. Si les objectifs semblent fédérer, les stratégies diffèrent parfois.
À l’heure de présenter les nouveaux éléments du projet de Transition écologique et solidaire (TES) de Bayonne, ce jeudi 23 janvier, en Conseil municipal, Laurence Hardouin a d’abord rappelé un fait : « 2024 a été l’année la plus chaude depuis l’ère préindustrielle. » L’adjointe chargée de la transition écologique a aussi livré un court bilan des réalisations un an après le lancement de ce projet de TES : « 80 % des actions sont en cours de réalisation et 17 % sont à un stade considéré comme avancé. »Le Musée basque de Bayonne est actuellement confronté à une infestation d’insectes xylophages, notamment des vrillettes voraces. Afin d’endiguer cette menace, des bulles sont créées à des fins d’éradication, avec un coût important. Le musée prévoit sa réouverture le 24 mars. L’élue de citer quelques projets « marquants » comme la rénovation continue du bâti ancien, la végétalisation de plusieurs écoles, la réutilisation des eaux du centre aquatique ou encore la requalification de la voirie au profit du bus électrique et du vélo. Pour autant, certaines oppositions et la minorité ne sont pas restées sans voix. Notamment au regard de l’avancement des 30 actions engagées par la Ville. Cathy Liousse (Bayonne ville ouverte - BVO) a pointé deux « fiches action » vides concernant « l’accompagnement des situations de fragilité » et « l’identification et la mise en place de solutions pour mieux anticiper et surmonter les crises à venir ». Laurence Hadouin admet ces manques et décrit « un travail de longue haleine ». Un travail toutefois avancé et voté par BVO, tandis que Bihar Baiona (BB), Mixel Esteban et Étienne Boutonnet choisissaient de s’abstenir. Pour Sophie Herrera (BB), ce plan « marque une régression » par rapport à ce qui avait été présenté par la majorité voilà un an. « On ne voit pas à quel niveau (d’avancement des projets, NDLR) se situe Bayonne par rapport à la stratégie de l’Agglomération », ajoute-t-elle. Il n’y a, à ses yeux, « pas de fléchage budgétaire précis » ni « d’éléments calendaires » pour mener à bien ce plan. Et BB de préférer « la stratégie sélective, avec des actions à fort impact », à un projet « exhaustif et trop extensif ». Un projet assumé par la majorité, désireuse de s’attaquer à tous les aspects liés à l’écologie et aux solidarités. Et un projet qui a conduit Martine Bisauta à enfiler sa casquette de vice-présidente de l’Agglomération en charge de la transition écologique, pour dévoiler les contours de la future Zone à faibles émissions (ZFE) de l’agglomération bayonnaise, que les élus communautaires sont invités à approuver le 29 mars. « La qualité de l’air du territoire n’est pas catastrophique, mais celui-ci est exposé aux particules fines », pose-t-elle. Ainsi, les véhicules diesel de plus de 20 ans ne seront pas autorisés à circuler dans un périmètre basco-landais de onze communes (1), « soit 4 % du parc roulant » dixit Martine Bisauta. Pour autant, l’Agglomération prévoit d’autoriser la circulation des « petits rouleurs » aux faibles revenus, dans la limite de 8 000 km par an.
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