Un document de recherche du Comité européen du risque systémique (CERS) - une entité présidée par Christine Lagarde - envisage un durcissement de la surveillance de la liquidité des banques en Europe. Ces réflexions interviennent dans la foulée de la chute de Silicon Valley Bank et de Credit Suisse, l'an dernier.
Les réflexions du Comité européen du risque systémique pourraient inspirer les équipes chargées de surveiller les banques de la zone euro au sein de la BCE. , réflexion… européenne.
Le document du CERS « ne constitue pas nécessairement sa position officielle ou celle de ses membres », prévient l'entité qui estime tout de même qu'il serait bon de serrer quelques boulons pour éviter une crise de liquidité pour les banques européennes.
Autre option, permettre aux superviseurs - de façon confidentielle - d'accéder à une vision dite « mark to market » , du portefeuille d'obligations de l'établissement. Avec la hausse des taux en 2022-2023, ces portefeuilles détenus par les banques pour placer leurs liquidités ont perdu de leur valeur, engendrant des pertes latentes qui n'apparaissaient pas forcément dans les comptes.
Du côté helvétique, les réflexions vont au-delà de cette question des liquidités, puisque la Finma estime avoir un droit de regard sur les modèles économiques des établissements, même en l'absence de crise aiguë.
A l'échelle mondiale, les superviseurs sont entrés dans une phase de coopération marquée par un affaiblissement du multilatéralisme. Le cadre de Bâle 3 doit entrer en vigueur progressivement entre 2025 et 2028, alors que la situation reste pour l'heure bien plus floue aux Etats-Unis, où l'adaptation de Bâle 3 n'est pas finalisée et a suscité des levées de boucliers.
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