Donald Trump a annoncé des droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium, mais l'Australie pourrait être exemptée. Le président américain a salué la balance commerciale favorable avec l'Australie et les contrats d'achat d'avions et de sous-marins. Cependant, le décret accuse l'Australie de ne pas avoir respecté un engagement verbal pour limiter l'exportation d'aluminium, mettant en péril son exemption.
Donald Trump , dimanche dernier, a annoncé l'application de droits de douane de 25 % sur toutes les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis , sans exception. Cette mesure prendra effet le 12 mars. Cependant, l' Australie semble être le seul pays pour l'instant exempté de cette taxe.
Suite à une conversation téléphonique avec le Premier ministre australien, Anthony Albanese, le président élu a déclaré mardi qu'il « étudierait avec attention » la possibilité d'exempter l'Australie de ces droits de douane. Il a même qualifié le Premier ministre australien d' « homme très bien ». Le président américain se montre particulièrement satisfait de la balance commerciale entre les deux pays. « Nous avons un excédent avec l'Australie, c'est l'un des rares pays avec lequel nous en avons un », a-t-il déclaré. Selon le Bureau du Recensement des États-Unis, les Américains ont enregistré un surplus de 17,9 milliards de dollars par rapport aux Australiens en 2024. Une autre raison avancée par Donald Trump : « Ils achètent beaucoup d'avions. Ils sont assez éloignés et ont besoin de beaucoup d'avions ». Canberra a également confirmé vendredi dernier son premier paiement pour l'acquisition de sous-marins américains dans le cadre de l'accord AUKUS, un partenariat de coopération militaire entre l'Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni. Les exportations australiennes d'acier et d'aluminium sont en réalité limitées. L'Australie a exporté 223 000 tonnes d'acier en 2023 et 83 000 tonnes d'aluminium. Ces volumes modestes ne la placent même pas dans le Top 10 des fournisseurs américains. Près de 40 % des importations d'acier américaines proviennent du Canada et du Mexique, tandis que la quasi-totalité de l'aluminium importé est d'origine canadienne. De ce point de vue, l'Australie reste un fournisseur marginal pour Washington. Un faible niveau d'exportation qui avait déjà valu au pays des exemptions lors du premier mandat de Donald Trump. Le Premier ministre australien a également souligné que leur aluminium est « un intrant essentiel pour l'industrie manufacturière ». L'acier et l'aluminium australien créeraient même « des milliers d'emplois américains », d'après le ministre du Commerce australien. L'entreprise australienne spécialisée dans l'acier BlueScope Steel possède d'ailleurs des activités aux États-Unis.Cependant, l'Australie n'est pas encore sortie d'affaire. Le décret sur les droits de douane signé mardi soir par le président américain accuse l'Australie d'avoir « bafoué » un engagement verbal pris lors du précédent mandat de Donald Trump pour limiter l'exportation d'aluminium. « Le volume des importations américaines d'aluminium en provenance d'Australie a bondi et, en 2024, il était environ 103 % plus élevé que le volume moyen de 2015 à 2017 », indique notamment le texte. Selon l'experte Céline Pajon, « les relations entre les États-Unis et l'Australie sont solides sur le plan stratégique ». Néanmoins, « le gouvernement actuel d'Anthony Albanese, progressiste, est en décalage avec les orientations illibérales de Trump. De plus, des tensions personnelles existent, comme entre Trump et Kevin Rudd, l'ambassadeur australien à Washington ». Sur la chaîne de télévision ABC, le ministre australien de la Défense a tenté de rassurer, rapporte The Guardian : Trump « a clairement indiqué que les dérogations australiennes à ce décret feraient l'objet d'un examen approfondi. Et c'est là que nous en sommes aujourd'hui ».
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