Depuis samedi, les manifestants occupent une place centrale de Khartoum, protégés des nervis du régime par des groupes de soldats isolés. La position de l’armée, jusque-là fidèle au président El-Béchir, sera déterminante pour l’issue du mouvement.
La révolte est devenue révolution le samedi 6 avril. Depuis quatre mois, les Soudanais manifestent pacifiquement pour demanderislamo-militaire d’Omar el-Béchir, arrivé au pouvoir en 1989 par un coup d’Etat. Malgré les interdictions, les arrestations, les disparitions, malgré les coups de matraque, les tirs, les mains brisées en prison, les électrocutions, les viols, les protestataires continuaient de sortir dans les rues des villes du pays.
souligne Clément Deshayes, chercheur à l’université Paris-VIII et membre du think tank Noria Research. Ce sont pour l’instant des éléments isolés, des petits groupes d’officiers, appartenant au corps de la marine. Mais il faut mesurer l’ampleur de leur geste : tirer sur le Niss, en face du quartier général de l’armée ! Pour eux, il n’y aura pas de retour en arrière possible.»
a indiqué lundi soir le ministre de la Défense, Awad Ahmed Benawf. Ce général, nommé vice-président en février, est considéré comme un fidèle d’Omar el-Béchir. Le président de 75 ans - recherché par la Cour pénale internationale qui a émis deux mandats d’arrêt internationaux et le poursuit pourau Darfour - est lui-même issu des rangs de l’armée.
«la formation d’un gouvernement national de transition, obtenu par consensus de toutes les fractions du peuple soudanais, pour gouverner pendant quatre ans»«superviser le processus de transition, d’un système totalitaire dans lequel gouverne un parti unique vers un système pluraliste dans lequel le peuple choisit ses représentants».
«afin de faciliter un processus pacifique débouchant sur la formation d’un gouvernement de transition».
France Dernières Nouvelles, France Actualités
Similar News:Vous pouvez également lire des articles d'actualité similaires à celui-ci que nous avons collectés auprès d'autres sources d'information.
Soudan: dispersion des manifestants près du QG de l'armée à KhartoumLa police anti-émeute soudanaise a dispersé samedi par des tirs de gaz lacrymogènes des manifestants, rassemblés pour la première fois depuis le début de la contestation antigouvernementale près du quartier général de l'armée à Khartoum.Des milliers...
Lire la suite »
Soudan: des manifestants atteignent le QG de l'armée à KhartoumSoudan : des milliers de personnes ont défilé cette après-midi pour réclamer la démission du président Omar el-Béchir, certains parvenant à atteindre le quartier général de l'armée à Khartoum, une première en 4 mois de contestation antigouvernementale AFP
Lire la suite »
L'armée soudanaise déploie des troupes devant son QG à KhartoumL'armée soudanaise a déployé lundi des troupes autour de son quartier général à Khartoum, devant lequel sont rassemblés des milliers de manifestants pour le troisième jour consécutif afin de réclamer la démission du président Omar el-Béchir, selon des témoins. Depuis l'éclatement de la contestation au Soudan le 19 décembre, l'armée ne s'est pas immiscée dans la répression des mouvements de protestation, menée par le puissant service de renseignement (NISS) et les forces de police anti-émeute.
Lire la suite »
Manifestations au Soudan : des affrontements entre l'armée et les services de sécuritéLundi matin, les militaires ont protégé les milliers de Soudanais mobilisés devant le palais présidentiel pour réclamer le départ du président Omar el-Béchir, victimes des tirs de lacrymogènes de la police anti-émeute.
Lire la suite »
Ce qu'il faut savoir pour comprendre la crise au SoudanLe Soudan connaît des manifestations anti-gouvernementales depuis près de quatre mois, alors que l'on dénombre déjà plusieurs dizaines de morts. Trois ambassades occidentales ont appelé à un plan crédible de la part du pouvoir devant un mouvement qui ne semble pas s'essouffler.
Lire la suite »