Le 30 janvier 1976, Patrick Henry enlève et tue le petit Philippe Bernard, sept ans. Le bâtonnier de Troyes, Me Robert Bocquillon, convainc Robert Badinter de défendre le meurtrier. Alors que la peine de mort lui était promise, la cour d’assises de l’Aube refuse finalement la guillotine à l’accusé, au terme d’un procès qui a marqué les esprits.
Le rendez-vous, secret, avait été fixé un soir de février 1976 dans un restaurant de Nogent-sur-Seine. À mi-chemin entre Chaumont et Paris. C’est là que Me Robert Bocquillon et Me Robert Badinter avaient décidé de se rencontrer à l’abri des regards.
Bâtonnier de Chaumont, Robert Bocquillon, 58 ans, venait d’accepter de défendre Patrick Henry, arrêté quelques jours plus tôt pour le meurtre du petit Philippe Bertrand à Troyes. Et tout l’enjeu de ce repas était de, très engagé contre la peine de mort, d’être lui aussi l’avocat de celui qui, alors, était l’homme le plus haï de France.
affirme-t-il, le 14 février, sur Europe 1. Soit trois jours avant d’être de nouveau arrêté. Cette fois, impossible de nier. Les policiers retrouvent le corps du petit Philippe sous un lit dans un studio loué par Patrick Henry. Le choc dans l’opinion est alors terrible, et l’ombre delâche, bouleversé, le père de Patrick Henry à un journaliste télé venu l’interroger à la volée.« “Salaud” , le mot a été employé.
« Je lui ai expliqué de mon mieux qu’un avocat était fait pour défendre les accusés, mais que défendre, ce n’était pas aimer celui qu’on défendait »,Le 18 janvier 1977, devant le palais de justice de Troyes , alors que s’ouvre le procès de Patrick Henry. Autour de cette affaire, un climat anxiogène traverse la France.
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