🎵Alors qu’il a fallu subir la nouvelle production désastreuse de Cosi fan tutte, une exposition classique, mais pleine de charme, invite à une balade pédagogique à travers soixante-quinze ans de représentations aixoises du chef-d’œuvre de Mozart.
. Et pas une fois, il ne faisait référence à la musique, ni même au livret de Lorenzo Da Ponte, le troisième écrit pour Mozart.Seule l’intrigue fondée sur la manipulation de deux couples par un troisième semblait l’intéresser.
Quant aux chanteurs, que diable sont-ils allés faire dans cette galère ? Choisis pour leur âge mûr dans un étrange souci naturaliste, ils sont dépassés par les exigences de rôles qui requièrent fraîcheur et endurance. D’où le malaise du spectateur qui s’interroge sur une forme, certes policée, d’humiliation : est-il digne de souligner ainsi l’irréparable outrage des ans ?Chacun tente de sauver la mise à sa manière.
Sa sœur Fiordiligi compense par une allure certaine un chant honnête mais ennuyeux, excepté quelques interventions poétiques dans les ensembles, hélas souvent brouillons. Seul, en dépit d’une voix qui désormais le trahit, le Ferrando du ténor Rainer Trost semble convoquer la mémoire de Mozart. Si quelques rares éclairs d’émotion percent ce ciel sinistre, c’est uniquement grâce à lui.
De costume en élément de décor, de photographie en accessoire au carton-pâte délicieusement suranné, les onze mises en scènes successives de l’opéra de Mozart témoignent de l’évolution des goûts et canons esthétiques, tandis que se déroule la galerie mémorable des chanteurs qui illuminèrent les soirées de l’Archevêché : Teresa Stich-Randall, Nan Merriman, Léopold Simoneau, Nicolai Gedda, Rolando...
Voici Jean Mercure en 1977 qui, pendant l’ouverture de l’opéra, proposait aux femmes de modifier son titre :
France Dernières Nouvelles, France Actualités
Similar News:Vous pouvez également lire des articles d'actualité similaires à celui-ci que nous avons collectés auprès d'autres sources d'information.
Festival d’Aix : « Cosi fan tutte », le Mozart de l’édition 2023À compter du 6 juillet, l’opéra de Mozart à l’affiche fera battre les cœurs de ses héros et, on l’espère, des spectateurs du festival lyrique. Le compositeur y est au sommet de son génie.
Lire la suite »
Festival de Toulouse : trois artistes offrent un concert unique alliant musique et arts plastiquesDans le cadre du festival de Toulouse, trois artistes seront sur scène mercredi 5 juillet à 21 heures. Elles joueront 'Créatrices', un concert qui allie performance musicale et graphique sur le thème du transgénérationnel...
Lire la suite »
Au Festival d’Avignon, Julie Deliquet met les SDF dans la Cour d’honneurJulie Deliquet, directrice du Théâtre Gérard-Philipe, adapte « Welfare », le documentaire de Frederick Wiseman tourné dans un bureau d’aide sociale de New York en 1975. Rencontre.
Lire la suite »
L’Académie du Festival d’Aix-en-Provence sur le cours Mirabeau.De nouveau attendue ce 5 juillet à l’Hôtel Maynier d’Oppède, l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence présentait ce 29 juin son concert Parade(s) sur le cours Mirabeau.
Lire la suite »
Pourquoi le festival d'Avignon est devenu un régulateur XXL du spectacle vivant en FranceDu 7 au 29 juillet, avec une mise sur orbite ce jeudi via la grande parade, le Off est devenu un mastodonte. Dans une ville de 90 000 habitants se jouent durant trois semaines 1500 spectacles. C&0...
Lire la suite »
Minute de silence et hommage à Nahel en ouverture du 77e Festival d'AvignonLe 77e Festival d'Avignon, une des plus grandes manifestations théâtrales au monde, s'est ouvert mercredi soir par un spectacle transformant la Cour d'honneur en centre social et par une minute de silence en hommage à Nahel, l'adolescent tué par un policier dont la mort a provoqué une flambée de violences en France.
Lire la suite »