Au Centre spatial guyanais, les emplois menacés par la baisse d'activité
06/02/2023 à 17:14
"Il y a un problème manifeste de lancements sur 2023 et 2024. Nous sommes clairement en déficit", reconnaît Marie-Anne Clair, directrice du Centre spatial guyanais , à Kourou. "Il y aura forcément des conséquences opérationnelles et sociales", annonce Emmanuel Pradié, directeur général délégué d'Europropulsion, sous-traitant spécialisé dans l'intégration des moteurs à propergol solide.
L'arrivée d'Ariane 6 doit permettre une rationalisation des coûts de fabrication avec, par exemple, la production en série des propulseurs P120, communs à Ariane 6 et Vega-C, pour diminuer de 40% le prix de vente des lanceurs. Éviter des départs contraints,"je ne suis pas sûre que l'on y arrivera", prévient Marie-Anne Clair."C'est aussi aux industriels de proposer des solutions, le Cnes n'est pas l'employeur de l'ensemble des salariés qui travaillent sur la base", rappelle la directrice du CSG.
"250 salariés, c'est quand même 20% des effectifs" totaux de la base."Les employés au chômage auront du mal à retrouver un emploi vu le peu d'industries en Guyane", remarque-t-il, craignant un"effet domino" sur le reste de l'économie.