São José do Pinheiro fut l’un des domaines les plus prospères du pays du temps de la traite négrière. Aujourd’hui, les descendants d’esclaves comptent faire de ses ruines un musée et une école de “jongo”, une pratique culturelle qui mêle musique, danse, spiritualité et traditions orales. Un reportage du quotidien britannique “The Guardian”.
Un festival de “jongo”, une expression culturelle afro-brésilienne qui mêle musique, danse et spiritualité, sur l’ancienne plantation de café São José do Pinheiro, à Pinheiral, au Brésil.Il y a deux cents ans, la plantation de café São José do Pinheiro, située à 120 kilomètres de Rio de Janeiro, était l’une des plus prospères du pays.
Environ 500 personnes, une main-d’œuvre particulièrement fournie même selon les critères brésiliens, y travaillaient pour son propriétaire, José de Souza Breves. Cet homme, l’un des plus riches du Brésil, possédait huit autres plantations dans la région. Il avait fait de Pinheiro sa résidence principale. C’était un palais somptueux qui comptait 20 pièces ornées d’œuvres d’art, ainsi qu’un hôpital de 48 lits pour les esclaves, dont la mission était de prévenir les baisses de productivité dues aux maladies et aux blessures graves.
Les terres du domaine sont aujourd’hui occupées par une ville de 24 000 habitants, Pinheiral, nommée ainsi d’après l’ancienne plantation. Les vestiges du palais, des morceaux de colonnes et des pans de murs couverts de graffitis entourés d’une végétation dense se trouvent désormais dans un lieu public baptisé “parc des Ruines”.
Contrairement aux autres quotidiens de référence britanniques, le journal a fait le choix d’un site en accès libre, qu’il partage avec son édition dominicale,Les deux titres de presse sont passés au format tabloïd en 2018. Cette décision s’inscrivait dans une logique de réduction des coûts, alors queperdait de l’argent sans discontinuer depuis vingt ans.
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