Angell Mobility, en cessation de paiement, accuse SEB d'être responsable des défauts de fabrication de ses vélos électriques. SEB, de son côté, réfute toute responsabilité et rappelle qu'elle a suivi scrupuleusement les instructions d'Angell.
Après qu' Angell Mobility , qui a annoncé être en cessation de paiement le vendredi 24 janvier, a demandé à ses avocats d'engager une action juridique contre le Groupe SEB dans l'affaire des cadres de vélos électriques défectueux, la référence mondiale du petit électroménager a répondu par la voix de sa porte-parole. Cette situation plonge le monde de la mobilité électrique dans une guerre de communication.
D'un côté, Angell Mobility, marque française de vélos électriques, lance une procédure de rappel concernant 5 000 vélos électriques de première génération. En cause : un défaut au niveau du cadre, qui lui coûte la somme colossale de 13 millions d'euros. Une somme que la start-up tricolore n'a pas dans ses caisses. Le 24 janvier dernier, le couperet est tombé : Angell Mobility est en cessation de paiement. Son fondateur, Marc Simoncini, s'en est alors pris à SEB en déclarant: « J'ai demandé à nos avocats d'assigner sans délai notre partenaire industriel, le Groupe SEB (responsable de la fabrication des cadres), ainsi que le bureau d'étude KickMaker (ayant défini les process de fabrication) pour que toute la lumière soit faite et que les responsabilités de chacun soient établies. » Il est important de rappeler que SEB ne faisait qu'assembler les vélos électriques d'Angell. Il ne les fabriquait pas. Le fait est que chacun n'assume aucunement la responsabilité d'une bavure industrielle ou d'une erreur liée à la conception. Et de son côté, SEB a naturellement pris la parole pour se défendre. Cathy Pianon, la porte-parole, rappelle d'abord que SEB a suivi à la lettre les procédures envoyées par Angell. « On a reçu les pièces et il y avait de quoi fabriquer les 3 000 premiers vélos de la première génération avec le mode d'emploi et les préconisations pour le faire. On a assemblé selon les prescriptions qui nous étaient données. On a appliqué tout ce qui nous a été demandé. C'est dommage. Chacun devrait regarder ses responsabilités. » Cathy Pianon tient aussi à donner du contexte sur les « promesses » d'Angell faites à ses débuts: « On nous avait dit que 20 000 vélos par an seraient vendus. Aujourd'hui, seulement 5 000 vélos ont été vendus sur les cinq dernières années ». Cette situation met en lumière les difficultés rencontrées par les entreprises innovantes, notamment celles qui se lancent dans des secteurs en pleine croissance. La responsabilité de la fabrication et de la qualité des produits, ainsi que les promesses faites aux investisseurs et aux consommateurs, sont des éléments clés à prendre en considération pour le succès d'une entreprise.
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