Cette journaliste mode cultive le goût du moche, et c'est aussi marrant qu'érudit ! Car le moche, c'est une histoire de classes sociales, de bourgeoisie, de libération et de fascination. Ed_Flammarion
Vous avez peut-être dans votre déco ou votre dressing, des pièces que vous trouvez à la fois moches et irrésistibles ? Eh bien, on est tous un peu comme ça face à certains objets — qu’on regarde à la fois avec le regard social dominant qui dicte le bon goût, et notre oeil plus personnel, intime.
En fait, ce qu’on trouve laid n’a rien ou presque d’objectif, c’est intimement lié à une classe, une communauté, poursuit-elle : « en décrétant l’aspect vilain d’un objet, on en mesure la distance et on se positionne socialement ». Dans Le Goût du moche, quand j’analyse la pratique du tuning, est-ce que je verse dans le mépris de classe ? C’est le genre de questions qui me traversait pendant l’écriture et que je mentionne dans le livre.Mes parents m’ont mise assez tôt en école privée. J’étais donc parmi les plus pauvres chez les riches. Il y avait plein de codes que je ne comprenais pas.
C’est ce qui m’amuse dans ma garde-robe personnelle : j’ai la gueule de l’emploi, mais une dégaine à contre-emploi.
Quelque chose se joue de l’ordre du mépris de classe, dans cette réappropriation par le luxe d’objets très populaires, non ? Looks like Rick Owens finally caught wind of the whole "Dick Ovens" thing. pic.twitter.com/U6fNdD3CFMDans Le Goût du moche, vous parlez aussi beaucoup du vulgaire. Le stigmate de la vulgarité sert-il à policer le corps des femmes ?
Dans mon cas personnel, passer par la vulgarité m’a aidé à me libérer des normes parentales et sociales. J’ai grandi dans un milieu juif extrêmement macho. Un mois avant ma bat-mitsvah à 13 ans, mes seins ont poussé presque d’un coup.
Je pense que oui, vu comment elle a su transformer son histoire en success-story matriarcale. Ses sœurs et elles deviennent milliardaires à travers des parfums, du maquillage, des vêtements dont du shapewear, car elles ont fait de leur corps leur principal argument commercial. Dans une Amérique néo-libérale, tous les moyens individualistes peuvent être bons tant qu’on se fait de l’argent.
Le monde sous-marin et extra-terrestre a beaucoup fasciné les podiums des années 1980-2000, d’ailleurs. Peut-être une façon de se désengager de ce que l’être humain à apporter à la planète. Ou alors, de retourner le stigmate : « Je suis traité comme un alien, et je vais en faire une force. »
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