OPINION. La pollution maritime relève d’un problème de santé environnementale. Décryptage à Marseille. Par Carole Barthélémy, Aix-Marseille Université (AMU)
Le 19 juillet 2022, la municipalité de Marseille a initié une pétition pour interdire, lors des périodes de pics de pollution à l'ozone, l'accueil des bateaux de croisière les plus polluants.
Cette pollution que l'on « sent, voit et respire » fait l'objet de mesures scientifiques, afin de l'objectiver, menées par l'observatoire de la qualité de l'air en région Sud-PACA en collaboration avec des laboratoires de recherche d'Aix-Marseille Université, tels que le laboratoire de Chimie de l'Environnement .
Les impacts sanitaires résultent d'effets cumulés, appelés effet-cocktail en ce qui concerne les polluants chimiques qui articulent des polluants d'origines diverses et dont la mesure reste complexe à réaliser. La seconde réponse est de mettre en place des procédures de certification dites « environnementales » qui émanent des acteurs économiques eux-mêmes, justifiant de leur engagement.
La croisière, une activité au cœur du renouvellement urbain L'activité croisiériste s'inscrit dans un secteur de la ville soumis à un important programme de renouvellement urbain, l'opération d'intérêt national Euromed, œuvrant depuis 1995 à développer l'économie locale en construisant un vaste parc immobilier d'affaires, des structures commerciales, des logements et des espaces publics.